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Possédée par mes Pensées le gouffre avant la Lumière

  • Photo du rédacteur: Isayä Shamanka
    Isayä Shamanka
  • 15 mai
  • 3 min de lecture

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<Pourquoi elle m’a fait ça ?Pourquoi ce coup dans le dos ?Elle agit comme une garce, calculée, sournoise… et pourtant, tout le monde l’admire.

Personne ne voit son jeu. Moi, si. Je l’ai vue, je l’ai sentie.

Mais comme toujours, c’est moi qu’on pointe.

Je suis la dérangeante, la trop intense, celle qu’on rejette.

Alors à quoi bon ? Je suis haïe. Je suis une merde.>



Ces pensées me traversent comme des lames. Elles surgissent sans prévenir, en une simple phrase... une étincelle…Puis elles disparaissent, comme pour mieux revenir me hanter plus fort.


Elles s’infiltrent dans mon esprit comme un poison, silencieuses d’abord, puis dévorantes.Et bientôt, elles prennent toute la place.Elles deviennent un vacarme. Un sifflement de serpent. Je me noie dans leur venin. Prisonnière de mon propre esprit. Mon mental devient un laboratoire de souffrance, un terrain de guerre.Et ce chaos, je le sens… il s’auto-alimente. Il aime la rage. Il se nourrit de mon désespoir.



Je suis possédée par mes pensées. Ce ne sont plus des idées. Ce sont des entités.

Des boucles obsessionnelles qui m’asphyxient, qui me paralysent, qui me traînent au sol.Elles tournent en boucle jour et nuit, sans répit, sans compassion.

Elles attendent que je baisse la garde. Et elles frappent. Encore. Encore.


Je me bats. Je médite. Je chante. Je prie. Je fais du yoga.

Mais mon mental me rejette. Il me dévore.Et je me hais pour ça.

Je me hais pour tout ce contenu toxique que je n’arrive pas à maîtriser

.Alors vient la honte. Puis la culpabilité. Puis la fuite. Cannabis.



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Et un jour… je regarde mon père.Je vois ses pensées. Je vois sa violence intérieure.

Je vois ses sœurs.

Je vois ma grand-mère. Et son regard vide.

Je vois mon arrière-grand-mère, et tout devient clair :

Ce n’est pas moi.

Ce poison vient de loin.C’est un héritage.


Un cadeau tordu de la lignée.Une malédiction.

Et moi ?Je n’ai pas hérité du don de voir l’avenir.

J’ai hérité du don de m’autodétruire.

Merci Mamie.



Lors de ma première rencontre avec la madre, elle m’a offert un jaguar pour dévorer mes pensées destructrices.Au début, ça fonctionne. Je ressens la puissance. Mais elles reviennent. Elles reviennent encore plus fort.


Et moi, je suis là, en pleine diète, dans un croisement de plantes, et je ne les sens plus.Je ne sens plus leur présence.

Elles m’ont abandonnée.Je suis seule. Coupée

.Perdue au milieu de la tourmente de mon esprit.

Et là… la rage monte. Une rage noire. Un désespoir absolu.

Je crie dans ma tête : non, pas ça, pas maintenant… j’ai tout donné…Et je sens que je suis en train de rater ma diète.


C’est insupportable. Je veux récupérer mes plantes. Je veux retrouver leur amour.

Mais je sais que pour cela, je dois plonger dans la boue et me purifier de cette noirceur.La maestra me dit :


« Ces esprits purs ne veulent pas de ta rage. Ils attendent ta paix. Tu dois leur demander pardon. Tu dois leur montrer que tu es digne. »


Mais comment trouver la paix quand l’enfer hurle dans ton crâne ?

Je suis au bord du gouffre.Une voix hurle en moi :


"Non ! Je n’ai pas fait tout ce chemin pour mourir ici ! Je vais me libérer. Je vais y arriver."


La Maestra voit un implant.Un implant transmis par mon père.

Un programme installé dans mon champ qui me happe dans les pensées obsessionnelles.Il s’active pendant les icaros.

C’est lui qui m’empêche de trouver la paix.

C’est lui qui me tient par la gorge, comme il a tenu mon père, et sa mère avant lui.



Alors, Estela et Roldan chantent.Ils invoquent les esprits.

Et cérémonie après cérémonie, je sens que ça lâche.Petit à petit, je reprends mon pouvoir.Je chasse ce qui ne m’appartient pas.

Je réinstalle l’amour. La lumière.

Chaque pensée sombre, je la rends. Je demande pardon.Je me relie à Dieu.

Et un jour… la lumière revient.Je ressens enfin la grâce.Je ressens l’amour de Nihue Rao qui m’enveloppe.


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Je retrouve celle que j’étais avant.La petite fille douce. Gentille. Pleine de vie.

Et je comprends enfin :Je ne suis pas mes pensées.


Certaines pensées viennent d’ailleurs.

Des mondes invisibles qui nous influencent.Ils se nourrissent de notre énergie.

Mais les chamans le savent.Ils soufflent le Mapacho autour de la tête pour repousser ces attaques.

Je l’ai fait.Et c’était magique.


Oui, nous sommes souvent les esclaves de notre mental.

Pris au piège de pensées qui ne nous appartiennent même pas.

Et on se juge. On se hait. On se détruit.Parce qu’on ne sait pas.Parce qu’on croit que c’est nous.alors que ce ne sont que des énergies, des héritages, des intrusions.


Aujourd’hui je sais :Maîtriser son esprit, c’est le plus grand défi spirituel.

C’est la clé pour accéder à des espaces de clarté. De liberté.

C’est ce qui nous permet de marcher sur cette terre en homme libre.

 
 
 

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