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La Boulimie Spirituelle : et l'Oubli du Sacré

  • Photo du rédacteur: Isayä Shamanka
    Isayä Shamanka
  • 23 mai
  • 4 min de lecture


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Dans un monde qui a crucifié le Sacré,où le ciel et la terre ne sont plus honorés,où les ancêtres sont oubliés, les ressources pillées,et les êtres broyés par la course insensée…nous avons urgemment besoin des médecines.



Notre civilisation moderne, bâtie sur l’autel de l’accumulation,avale les âmes et nie la conscience universelle.

Elle nous vend des rêves empaquetés dans du plastiqueet nous enseigne que le bonheur s’achète entre deux soldes ou une story Instagram.

Ce monde qui se croit éveillé est en vérité profondément endormi.


L’homme, déconnecté de ses racines,ne sait plus remercier sa Mère la Terre pour l’abondance qu’elle lui offre à chaque instant.

Il se prend pour le maître de la création,oubliant qu’il n’en est qu’un enfant.

Il croit dominer le vivant quand il en est devenu l’esclave.


Nous sommes devenus du bétail numérique,

formatés dès l’enfance à suivre un chemin balisé,

menottés par la peur soigneusement distillée par les médias,

nous vivotons entre un boulot qui épuise et un week-end à s’abrutir,

juste pour oublier à quel point nous sommes vides.

Et à chaque fin de mois, le rêve se délite un peu plus.




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On nous fait croire que posséder comble le gouffre.

Mais le vide intérieur ne se remplit pas avec des objets.

Il exige une rencontre radicale avec soi-même.


Et dans ce désert de sens,la spiritualité devient à son tour un produit de consommation.

On collectionne les cristaux comme des trophées,on saute d’un stage à un autre dans une boulimie de pratiques :méditation, médecine quantique, kundalini yoga, ayahuasca, iboga…Mais l’attitude reste la même :compulsive, frénétique, sans ancrage ni profondeur.


C’est l’ego qui se costume en quêteur de lumière.

On ne cherche plus à guérir, mais à vibrer plus haut que les autres.

Le développement personnel devient une fuite dorée,et non plus un retour à l’essentiel.


Les traditions ancestrales sont pillées, remixées, marchandisées.

Le yoga devient un fitness spirituel,

on retire les mantras parce que ça fait « religieux »,

on évacue la philosophie parce que c’est « trop sectaire »,

on élimine le souffle parce qu’il demande de l’attention…

Mais on garde les postures les plus sexy pour Instagram.

Quelle trahison des lignées qui ont préservé ces perles de sagesse !




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Les médecines sacrées subissent le même sort.

On les exhibe sur YouTube :« Comment l’Aya a changé ma vie en une prise ! »On réduit ces êtres vivants à des molécules,à des trips hallucinogènes qu’on va raconter dans des cercles de parolecomme des badges d’honneur.




On veut des expériences fortes,mais on refuse de traverser l’ombre qui les rend transformatrices.

On supprime les éléments qui dérangent :les purges, les peurs, les inconforts…oubliant que le passage difficile est l’épreuve du guerrier.La porte étroite qu’il faut franchir pour renaître.

Car ces plantes ne sont pas de simples outils thérapeutiques ou des raccourcis vers une extase spirituelle.


Elles sont des Esprits vivants, des entités conscientes, souvent plus anciennes que nos civilisations, qui portent la mémoire des forêts, des étoiles, des chants oubliés de la Terre.




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Elles sont des intelligences sacrées, reliées à des dimensions invisibles, et leur rencontre devrait toujours être précédée d’une intention claire, d’une préparation intérieure, et d’un profond respect.


Ce sont des Sacrements.

Et un Sacrement, ce n’est pas une expérience "intéressante" à consommer quand on s’ennuie de soi-même.

Un Sacrement est une rencontre sacrée avec le Mystère.C’est un acte de communion, un pont entre l’humain et le divin.

C’est un seuil qu’on franchit à genoux — au moins symboliquement — pour recevoir une transmission.

Un Sacrement nous dépasse. Il nous enseigne l’humilité.



À chaque prise, ces médecines évaluent notre posture intérieure.

Vient-on pour fuir ? Pour chercher un pic d’émotion ?Ou vient-on avec l’humilité de celui qui accepte de mourir à ce qu’il croit être, pour renaître à sa vérité nue ?

Car elles ne donnent rien gratuitement : elles nous dépouillent pour mieux nous révéler.


Les médecines sont les gardiennes d’un pacte ancien.

Elles nous rappellent que la guérison n’est pas un acte passif, mais une co-création.

Elles n’agissent pas "sur nous" comme un médicament occidental.

Elles nous mettent à l’épreuve : elles éveillent, secouent, traversent le corps, font remonter les peurs, les résistances, les deuils non faits.

Elles nous rendent responsables de notre propre transformation.


Et cela exige de la rigueur, de la foi, de la dévotion.

Cela demande de sortir de la posture de consommateur, pour entrer dans celle du pèlerin.


Le sacré n’est pas une décoration new age.

C’est une vibration de vérité.

Une façon de se tenir, de marcher, de parler, de se relier.




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Les médecines sont sacrées car elles révèlent la part sacrée en nous.

Elles nous tendent un miroir : pas celui de l’image que l’on montre au monde, mais celui de l’âme éternelle qui attend qu’on l’honore.Et c’est en reconnaissant la grandeur de ces Esprits que nous commençons à reconnaître la nôtre.



Ce sont des alliées de notre éveil,non pas des béquilles de notre confusion.

Elles sont là pour nous aider à nous rappeler, à redevenir des êtres debout,

reliés à la Terre, au Ciel, au Feu, à l’Eau,en paix avec l’Ombre, en Amour avec le Vivant.

 
 
 

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De la Terre à l 'Ame:

une Mue, un Souffle  un Souvenir

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Le terme médecine utilisé sur ce site fait référence à la tradition chamanique et aux sagesses ancestrales des plantes. Il ne relève en aucun cas de la médecine conventionnelle ou d’un cadre médical reconnu.

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